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Intervention de Bernard Debré

Réunion du 26 octobre 2010 à 9h00
Commission élargie : commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire, commission des affaires culturelles et de l'éducation, commission des affaires économiques, commission du développement durable et de l'aménagement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Debré, rapporteur pour avis de la Commission des affaires culturelles, pour la recherche :

À Mme la ministre et M. le ministre, que je remercie d'être ici, j'aurais quatre questions à poser.

Ma première question portera sur l'ANR, une nouveauté qui s'est révélée très bénéfique pour la recherche. Mais il semblerait que son budget prévisionnel, qui était de l'ordre de 1,3 milliard pour 2011-2012, soit légèrement moins important qu'on pouvait l'espérer. Après une baisse de 70 millions cette année, le budget perdra 10 millions l'année prochaine et 10 millions encore l'année suivante. En réalité, cette baisse sera compensée par le grand emprunt qui viendra abonder les crédits de l'ANR. Mais ces dotations ne sont pas exactement de même nature et j'ai l'impression que ce mode de financement fera de l'ANR un banquier sans réel pouvoir de décision.

Comment voyez-vous, madame la ministre, l'avenir de l'ANR, sachant que 26 % des projets présentés ont été retenus et que, dans l'année qui vient, ce taux tombera à 20 % ?

Toujours à propos de l'ANR. Il faut distinguer, d'une part, les projets thématiques, qui sont l'expression de la politique de recherche et, d'autre part, les projets blancs qui émanent de la base des chercheurs. L'ANR a envisagé une ventilation à parité entre les deux types de projet. Ne pensez-vous pas, madame la ministre, qu'il serait important de développer des projets « super-blancs », qui bénéficieraient à des chercheurs désignés nommément, même sans projet précis ? Il s'agirait de leur faire confiance, pour qu'ils puissent mener leurs recherches et l'évaluation serait effectuée a posteriori.

Ma deuxième question concernera le CNRS. Depuis un an, le CNRS, qui formait les chercheurs, et les universités en charge des étudiants se sont rapprochés. En ce qui concerne la médecine et la recherche médicale, il a été envisagé d'instituer des instituts hospitalo-universitaires qui sélectionneraient les CHU d'excellence et fusionneraient la recherche, l'enseignement et le soin mieux qu'aujourd'hui. C'est ce qu'avait suggéré une commission qui avait été créée lors de la loi hospitalière, et qui était présidée par le professeur Marescaux. Où en est-on des recommandations qu'elle avait formulées ?

Troisièmement, j'aurais une proposition à vous faire. Le paysage audiovisuel s'est considérablement enrichi, grâce à la gamme des chaînes thématiques. Mais aucune n'est consacrée à la recherche et à la science. Les chercheurs sont unanimes, et les téléspectateurs très nombreux, à le déplorer. On s'en est rendu compte quand on a discuté des OGM ; beaucoup d'entre nous n'étaient pas très au fait de tous les problèmes posés. Nous avons une recherche extraordinaire qu'il serait bon d'accompagner par une chaîne qui pourrait vulgariser ses travaux et ses découvertes.

Quatrièmement, que faisons-nous pour la recherche en Afrique, où elle est en train de disparaître ? Il reste encore quelques centres au Gabon comme le Centre international de Franceville.

Devons-nous accompagner la recherche en Asie ?

Envisagez-vous, madame la ministre, de débloquer quelques crédits pour aider les chercheurs installés à l'étranger ?

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