Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Jean-Paul Bacquet

Réunion du 26 octobre 2010 à 17h00
Commission élargie : commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire, commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Bacquet :

Je partage entièrement l'analyse de nos deux rapporteurs sur la complexité et l'illisibilité de ce budget, encore accrues cette année par le fait que nous n'avons pas disposé des documents nécessaires. Comment voter ces crédits dans de telles conditions ?

La France est certes le deuxième bailleur mondial en montant mais le douzième seulement pour le montant d'aide rapporté à son revenu national brut. Le montant de l'APD en représente 0,44 %, mais une fois retranchés les frais d'écolage, les dépenses d'accueil des réfugiés, le remboursement de la dette, voire les crédits destinés à Mayotte ou Wallis-et-Futuna, on tombe à 0,34 % – puissiez-vous me démentir ! De plus, les institutions internationales ont proliféré – d'une quinzaine dans les années 1940, on est passé à 47 en 1960 et 263 aujourd'hui ! –, ce qui rend encore plus difficile toute appréciation.

Quel équilibre entre bilatéralisme et multilatéralisme ? Certes, l'aide bilatérale est plus lisible – j'ai coutume de dire que dans le bilatéral, on sait ce qu'on fait, dans le multilatéral, on sait ce qu'on paie ! Il n'en faudrait pas moins définir des priorités. Or, quand le Parlement est exclu de tout choix politique sur les orientations de l'aide publique au développement, faute notamment des informations nécessaires, nous ne pouvons qu'être dans le flou, d'autant qu'il y a clairement un problème de gouvernance. M. Dov Zerah, directeur général de l'AFD, nous a expliqué que lorsque l'Agence prêtait 600 millions d'euros, 200 millions revenaient, qui étaient reversés à Bercy sans être ensuite réinjectés dans l'aide au développement.

Quel est donc le montant réel de l'aide publique au développement, une fois retranchés tous les éléments que j'ai indiqués plus haut ? Quelle est la véritable clé de répartition entre l'aide bilatérale et l'aide multilatérale ? Enfin, qui pilote réellement cette politique ? Je préférerais personnellement que ce soit le Quai d'Orsay plutôt que Bercy.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion