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Intervention de Éric Woerth

Réunion du 21 octobre 2008 à 21h45
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2009 à 2012 — Discussion générale commune

Éric Woerth, ministre du budget, des comptes publics et de la fonction publique :

Nous, en général, on les gagne !

En tout cas, il est nettement plus facile d'atteindre l'équilibre dans une période de forte croissance. Or, entre 1997 et 2002, le déficit structurel de la France s'est aggravé de 1,1 point de PIB selon les chiffres de l'OCDE.

Oui, le budget est probablement le texte le plus important. C'est le plus récurrent, celui qui fixe nos dépenses. Je ne peux le sous-estimer ou le mésestimer. Il constitue un texte fondamental qui oriente la politique tout en étant le fruit de celle qu'il incarne, qu'il traduit en termes financiers. Il n'est donc un recueil de « simples autorisations » ; c'est une fixation des dépenses.

Puisque vous avez cité des exemple étrangers, permettez-moi de vous dire qu'en Allemagne, on accorde moins d'importance aux recettes qu'aux dépenses : on vote les dépenses, les recettes et le déficit découlant des hypothèses de croissance.

M. Mariton a souligné la nécessité de continuer les réformes pour pouvoir mieux profiter de la reprise quand elle se produira. C'est la clef de ce budget, et surtout de la politique économique, budgétaire et monétaire que nous menons. Le cap que nous fixons est bien la réduction de 0,5 point de PIB du solde structurel. Donc, plaçons-nous au-dessus de la conjoncture. Il est bien inscrit pour 2009 et 2010, comme cela sera le cas en 2008, une réduction structurelle de 0,5 point de déficit public, et plus si nous parvenons à profiter de la croissance qui reviendra à un moment où à un autre.

Beaucoup d'entre-vous ont cité les collectivités locales. Jean-François Mancel a souhaité une réorganisation, une redéfinition forte de notre organisation territoriale. Alain Rousset a, quant à lui, évoqué le rôle de la recherche et son lien avec les conseils régionaux. La recherche est une priorité de l'État : 1,8 milliard d'euros de plus chaque année sur l'enseignement supérieur et la recherche. Nous continuerons cet effort en 2009 et tant mieux si cela peut être fait en cohérence avec les conseils régionaux qui ont également une politique active dans ce domaine, mais on ne peut accuser l'État de faiblesse en la matière.

Mme Karamanli, MM. Vigier et Giraud notamment, ont parlé du FCTVA qui est l'expression de l'investissement des collectivités locales.

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