Madame la députée, l'histoire économique nous enseigne que le guichet unique ne fonctionne pas. Les effets pervers potentiels sont très forts.
En revanche, il existe en abondance, en France et en Europe, des investisseurs privés de très long terme : les compagnies d'assurance. Malheureusement, la nouvelle réglementation européenne les incite à investir à court terme, puisque les ratios de solvabilité imposés par Solvency II les obligent à réduire leur exposition sur les marchés d'actions et à acquérir davantage d'obligations d'État. De ce fait, elles ne peuvent plus remplir leur rôle naturel d'investisseur de long terme pour les entreprises.
N'oublions pas les « mains longues » privées et donnons-leur une réglementation adéquate. Il me semble que c'est un combat que la représentation nationale peut mener en Europe. Je vous renvoie, sur ce sujet, à l'interview qu'Henri de Castries a accordée il y a quelques semaines au journal Les échos.