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Intervention de Jean Roatta

Réunion du 3 novembre 2010 à 11h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Roatta, rapporteur pour avis :

J'ai reçu très tardivement les réponses à mon questionnaire budgétaire, mais je vais tenter de répondre à quelques-unes de vos questions, quitte à vous transmettre ultérieurement des éléments d'information complémentaires. Outre le manque de temps, je soulignerai la difficulté de rapporter dans ce domaine alors que la Commission des affaires étrangères – à laquelle j'ai longtemps appartenu – est également compétente et auditionne le ministre. C'est pourquoi, s'agissant de la question de la prise en charge des frais de scolarité des enfants d'expatriés, je redis à Madame la Présidente l'intérêt d'entendre notre collègue Geneviève Colot, dont la position, en outre, diffère quelque peu de celle de certains sénateurs.

Il ne fait aucun doute que le ministère des affaires étrangères est de plus en plus contraint de faire des choix sur l'affectation de ses crédits. Ainsi, conserver de nombreuses ambassades en particulier en Europe est coûteux et ne peut se faire qu'au détriment d'autres actions, comme le soutien à l'enseignement français à l'étranger ou le maintien en l'état de notre réseau culturel. Il en va de même pour le Fonds Sud ; le ministère de la culture – d'accord, quoi qu'en pense M. Rogemont, avec le CNC – souhaite une augmentation de la dotation ; mais il doit composer avec les contraintes budgétaires du ministère des affaires étrangères puisque les deux ministères gèrent le Fonds à parité.

En matière d'accueil des étudiants étrangers, la France est désormais au quatrième rang après avoir tenu le premier rang. On peut espérer une progression des effectifs d'étudiants étrangers – et je signalerai à M. Bloche que les chiffres figurent dans mon rapport –, mais là encore des choix politiques et financiers sont à faire quelle que soit la majorité, en raison de la perte d'influence de la France, qui est réelle et que l'on nous masque. Il est impossible de ne pas cibler notre aide et, je réponds, ce faisant, à la question de M. Kert sur les pays éligibles au Fonds Sud. Doit-on, par exemple, exclure la Chine de la liste ? Les avis sont partagés, car cette décision aura des conséquences pour la production cinématographique non officielle et pour les cinéastes chinois qui travaillent en marge du régime, avec le soutien du Fonds, d'autant que tous les professionnels que j'ai entendus soulignent l'intérêt du « label » Fonds Sud qui permet de lever des financements complémentaires. Je préciserai, par ailleurs, à M. Kert que l'aide allouée peut être en partie affectée à des dépenses de post-production, comme le sous-titrage. Enfin, comme je vous l'indiquais au début de mon propos, je vous transmettrai des éléments d'information complémentaires en réponse aux questions que vous m'avez posées.

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