Je souhaiterais aborder l'aide à la scolarisation des enfants d'expatriés. Si j'ai bien compris l'analyse du rapporteur pour avis, nous ne disposerons pas, en 2011, des crédits qui permettraient au dispositif de franchir une étape supplémentaire pour être amplifié. Je rappelle que le coût total de cette opération est estimé à environ 720 millions d'euros et nous n'en sommes qu'à 119 millions !
Il est peut-être temps de crier « Halte au feu ! » et de tirer les conclusions qui s'imposent. De fait, il faudrait mettre un terme à cette initiative malheureuse qui risque d'engloutir tous les crédits relatifs à l'action culturelle extérieure.
Vous avez mis en valeur les propos, sympathiques, du ministre de la culture concernant les moyens du Fonds Sud cinéma. Ce dernier se dit prêt à consacrer un million d'euros de plus au Fonds. En réalité, c'est le Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC) qui paie alors qu'auparavant, cet opérateur recevait une subvention du ministère de la culture pour financer le Fonds. Tout ceci n'est que de la tartufferie. Si le CNC disposait de moyens supplémentaires pour soutenir la création, je pourrais applaudir, mais je ne puis le faire quand on lui demande de se substituer à l'État !
En outre, il apparaît que le ministère des affaires étrangères ne pourra assurer sa part de financement que pendant un ou deux ans et qu'après, ce seront 25 % des ressources du fonds qui disparaîtront.
Je souhaiterais relever une deuxième tartufferie. On ne peut se permettre d'élargir la liste des pays éligibles aux aides du Fonds si on n'accroît pas ses ressources. Si on ne le fait pas, le versement de l'aide s'apparentera à une loterie et nous découragerons ainsi une création de qualité. Au final, nous nous aurons fait des choix qui remettront en cause le fonctionnement d'un dispositif pertinent et efficace.