Je retiens pour ma part que le travail qui a été mené sur la dépense publique dans ce budget a été très novateur et très approfondi. Je comprends qu'on puisse penser autrement, mais je crois que, pour la majorité, la dépense publique atteint aujourd'hui, en France, un niveau très élevé. L'idée d'une relance par la dépense publique peut donc éventuellement se concevoir dans des pays qui ont un niveau de dépenses publiques beaucoup plus faible, mais pas chez nous. On peut donner un coup de pouce à tel ou tel secteur, mais écrire en lettres d'or sur le fronton du Parlement que la relance doit passée par la dépense publique serait un peu décalé par rapport à ce qu'est la France aujourd'hui. Nous dépensons déjà beaucoup plus que les autres pays.
Charles de Courson a souligné l'effort de maîtrise de la dépense et de transparence. Il a même dit que nous mettions fin à ce qu'il appelait les « farces et attrapes budgétaires ». Je m'en réjouis et l'en remercie, parce que ces deux combats, sur la dépense d'une part, sur la transparence, la vérité, la sincérité du budget d'autre part, ont été menés en commun. Ce point a été évoqué par plusieurs intervenants, certains reprochant à ce budget son manque de sincérité, d'autres le qualifiant de sincère – je préfère évidemment cette seconde appréciation.