Monsieur le président, madame, monsieur les ministres, monsieur le président de la commission des finances, monsieur le rapporteur général, mes chers collègues, cette rentrée parlementaire a placé au coeur de ses préoccupations les questions énergétiques et environnementales et le vote solennel du Grenelle de l'environnement il y a quelques heures en est l'illustration. Le projet de budget pour 2009 s'inscrit dans la continuité de ce mouvement : il se fait l'écho des problématiques respectueuses du développement durable, tout en s'inscrivant dans la volonté de maîtrise des dépenses et de réduction des déficits publiques.
Il est un secteur pourtant que nous sommes invités à étudier qui mérite une autre approche que celle proposée par le projet de loi, il s'agit du secteur des biocarburants. La diminution de la défiscalisation présentée met en péril ce secteur alors que les investissements ne sont pas encore rentabilisés, ni même terminés en fonction des agréments accordés par les gouvernements précédents. L'économie française peut-elle se permettre de fermer aujourd'hui des usines ouvertes hier ?
Je rappelle rapidement les avantages du secteur des biocarburants.
C'est avant tout un secteur qui offre à la France une certaine indépendance énergétique, indispensable dans le contexte actuel du renchérissement du coût de l'énergie. Il est par ailleurs créateur de richesse en France, dans des régions désindustrialisées et rurales. Les biocarburants ne doivent pas nous faire peur. Nous devons prendre conscience que c'est une formidable chance de résister aux pressions qui s'exercent de plus en plus sur le pétrole parce que c'est une énergie renouvelable et directement disponible.
D'un point de vue environnemental, les biocarburants représentent un moyen de lutter contre le changement climatique et la pollution de l'air. En septembre 2008, l'ADEME concluait, dans son « Regard sur le Grenelle », qu'il convenait de ne pas remettre en cause les investissements déjà réalisés ou engagés.
Je souhaite à cet égard apporter mon soutien aux amendements déposés par M. de Courson sur les articles 5 et 9.