Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le ministre, « une dette n'est rien si elle ne vous prive de rien », disait l'écrivain québécois André Duval au début du siècle dernier. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Écoutez pour une fois, s'il vous plaît ! Or, aujourd'hui, notre dette menace manifestement de nous priver des marges de manoeuvre nécessaires pour agir et défendre une ambition politique pour notre pays.
Le budget pour 2009 s'inscrit donc dans une programmation pluri-annuelle dont l'objectif reste le retour à l'équilibre de nos finances publiques. Mais, s'il demeure une priorité du gouvernement de François Fillon, cet effort de redressement n'exclut pas la défense d'autres priorités, bien au contraire. Et je vous remercie, madame la ministre, monsieur le ministre, du travail rien moins que facile que vous avez accompli dans un contexte économique mondial particulièrement troublé.
En ces temps de tensions, nous, parlementaires, devons plus que jamais veiller au bon usage de l'argent public, mais également créer les conditions de l'espérance !
C'est à cette espérance d'une société plus juste, plus efficace, plus innovante et plus entreprenante que vous avez souhaité consacrer une part croissante des crédits budgétaires.
Ce budget est donc doublement volontariste, malgré un contexte économique mondial particulièrement difficile qui pèse et continuera de peser sur notre croissance. Il l'est tout d'abord en matière d'enseignement, de recherche et d'emploi. Investir dans l'avenir de notre société restera une priorité en 2009.