Pourtant, il constitue un moyen privilégié pour aller vers des systèmes de santé efficients garantissant une qualité, une sécurité et une proximité à chacun de nos concitoyens. En Charente, par exemple, l'apport de ce fonds a permis de développer un réseau pluridisciplinaire de santé, organisé sous forme associative et dénommé « SOS douleur à domicile », pour l'injection sous cathéter périnerveux de produits analgésiques à des patients souffrant de douleurs chroniques rebelles. Ce réseau permet le maintien à domicile d'un nombre croissant de patients qui auraient dû, sans cela, être hospitalisés sur de longues durées. Outre les bénéfices directs que ceux-ci en retirent au regard de leur état de santé et de leurs conditions de vie, il a aussi favorisé de substantielles économies avec une moindre dépense sur l'année 2009 de plus d'un million d'euros pour le seul département de la Charente.
Ces résultats ont conduit mon collègue Jean-Claude Viollet à vous demander, madame la ministre, le 20 avril dernier, dans cet hémicycle, de modifier la nomenclature des soins infirmiers pour prendre en compte cette injonction sous cathéter périnerveux et permettre ainsi la généralisation de son utilisation sur l'ensemble du territoire avec les économies correspondantes, et libérer du même coup les moyens utilisés jusque-là sur le FIQCS pour son développement à d'autres fins.
Vous le voyez, au contraire d'une réduction de son enveloppe, c'est d'une augmentation que le FIQCS a besoin. Ce serait un investissement pour l'avenir pour peu qu'existe une volonté politique d'une gestion dynamique du fonds au service de la modernisation de notre système de santé. Je réitère donc la demande de mon collègue de bien vouloir nous informer de l'avancement de la concertation que vous lui aviez dit alors mener avec l'ensemble de la profession infirmière sur ce sujet.