Monsieur le rapporteur, la régulation de la démographie médicale, largement abordée dans votre rapport, ne doit pas être l'arbre qui cache la forêt, l'égalité d'accès aux soins étant un problème tout aussi important. En effet, à la suite de mesures successives, 36 % de personnes dont les ressources sont très faibles ne se soignent pas ou retardent leur prise en charge.
Si la consultation d'un généraliste est relativement facile, de même que celle d'un spécialiste hors convention à Paris, dans certaines régions il faut attendre plusieurs mois pour obtenir un rendez-vous auprès d'un spécialiste. Il s'agit bien d'un problème d'accès aux soins du fait du coût de la consultation médicale, notamment lorsque les médecins ne sont pas conventionnés. Un certain nombre de Français vont d'ailleurs se faire soigner au Luxembourg, qui offre un accès à certaines spécialités.
Enfin, même stabilisés, les crédits pour les victimes de l'amiante seront certainement insuffisants. Le débat n'est pas clos car, au-delà de la responsabilité de la collectivité publique, celle des entreprises devrait faire l'objet d'un procès pénal : il faut bien que ceux qui ont commis les fautes paient.