Je ferai deux observations.
D'abord, nous sommes convaincus que les dépenses de santé ne peuvent que continuer à augmenter. Lorsque l'on regarde ce qui s'est passé au cours des dernières décennies, on s'aperçoit que leur croissance correspondait à peu près à celle de la richesse nationale augmentée de l'inflation. Dans une telle perspective, nos dépenses de santé doivent connaître une augmentation régulière qui correspond à l'état de notre société et c'est un objectif qui ne me paraît pas inatteignable pour nos finances.
Ensuite, en fixant l'ONDAM comme vous l'avez fait, vous ne dites pas que vous imposez d'emblée de fortes restrictions à l'hôpital public. Outre les MIGAC, d'autres gels de ressources sont imposés, pour un total de près de 800 millions d'euros pour l'année. Vous êtes donc en train d'organiser l'étranglement de l'hôpital public sur le plan financier…