Mon propos prolongera celui de Mme Touraine, car deux minutes ce n'est pas beaucoup pour exprimer une pensée sur un article aussi fondamentale. Certaines pistes d'économies ne sont pas explorées. Par exemple, et je prends M. Door à témoin, l'article précédent traite des besoins de financement de l'ÉPRUS pour cette année, mais il faudra réfléchir à la nécessité pour l'établissement de conserver de tels stocks de produits – cela représente plus de 300 millions d'euros –, notamment d'antiviraux, dont l'efficacité est loin d'être prouvée, y compris pour les cas graves – je pense au Tamiflu.
Par ailleurs, vous vous félicitez peut-être, monsieur le ministre, du fait que cet article réduise les dépenses, mais selon le baromètre Cercle Santé Europ Assistance, qui n'est pas un organisme d'opposition, la France est, avec la Pologne, le pays où le renoncement aux soins a le plus progressé entre 2008 et 2009 – plus 12 points. Nous ne pouvons en être fiers ! Si l'on peut se féliciter quand il y a diminution des dépenses par maîtrise médicalisée, il faut le regretter, comme vient de le faire Mme Touraine, lorsque l'accès aux soins est rendu plus difficile.