Monsieur le ministre, vous nous dites que nous ne sommes pas dans un débat politique : j'en suis extrêmement surprise. Nous sommes tout de même face à un débat de société, et des plus importants.
D'un côté, en espérant une hypothétique croissance, on pille la planète, on affaiblit les pays pauvres et on aggrave les inégalités dans les pays riches entre ceux qui travaillent et ceux qui font de l'argent – dire que ce n'est pas un choix de société est tout de même particulièrement étonnant !
Nous voulons, nous, une société solidaire ; nous plaidons pour une société plus équitable, qui taxe les revenus du capital, les transactions financières et les activités qui détruisent l'environnement et la santé. Accumuler les dettes, comme vous nous le proposez en rêvant au retour de la croissance, nous semble irresponsable.