Monsieur le ministre, vous avez tout à fait raison de dire que le problème du financement de la protection sociale et celui du déficit ne sont pas des problèmes de droite ou de gauche. Je partage complètement ce sentiment. C'est un problème qui concerne l'ensemble des Français, l'ensemble des élus sur les bancs de l'Assemblée nationale.
Mais nous sommes aujourd'hui dans une situation telle que l'on ne peut pas continuer à vivre d'expédients. On nous parle d'une opération de swap, mais j'ai peur que ce soit en réalité, monsieur le ministre, un CDS.
Il est urgent d'avoir le courage de dire la vérité aux Français et de prendre les mesures qui s'imposent. C'est vrai, le fait d'augmenter la CRDS pose certains problèmes car cette ressource n'est pas progressive. De plus, comme je l'ai dit, elle est soumise au bouclier fiscal et ne frappe pas suffisamment les revenus du patrimoine et du capital par rapport aux revenus du travail.
Je me félicite, sur ce point, de l'adoption unanime par la commission des finances de l'amendement de Mme Marie-Anne Montchamp, dont nous discuterons tout à l'heure.
Monsieur le ministre, votre attitude ne sert pas la France et ne rend pas service aux Français !