Monsieur le ministre, je vous remercie de reconnaître que l'on ne peut pas dire que le discours de la gauche consiste à vouloir augmenter les impôts, tandis que, de l'autre côté, vous prendriez des mesures de structure. Sur ce second aspect, la vérité est que votre texte montre exactement le contraire !
Ce que nous vous disons, le message que nous essayons de faire passer à travers cet amendement, c'est que vous vous efforcez de masquer les augmentations de fiscalité auxquels vous procédez. Bien loin d'être dans une démarche vertueuse sur le plan des finances publiques, vous engagez de façon subreptice des augmentations de prélèvements qui ne disent pas leur nom.
Vos textes de loi donnent l'apparence de la stabilité des prélèvements obligatoires, mais la vérité de votre politique c'est que, pour les Français, les prélèvements augmentent, à travers des hausses de taxes et la progression de certains coûts, par exemple les assurances santé.
Vous feriez mieux d'assumer fortement l'augmentation des prélèvements que vous imposez aux Français, et, parmi eux, aux plus modestes et aux classes moyennes, plutôt que de vous réfugier derrière la crise et de récuser toute hausse de la fiscalité. Mais ce n'est pas votre choix : vous avez opté pour des hausses de fiscalité que vous n'assumez pas devant les Français.