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Intervention de Jean-Claude Viollet

Réunion du 27 octobre 2010 à 8h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Claude Viollet, rapporteur pour avis :

Pour répondre à M. Fromion, je crois qu'il faut raisonner en flux et non sur la seule annualité budgétaire. Le coût de la rénovation du parc de Mirage 2000-D est ainsi évalué à 700 millions d'euros, répartis sur plusieurs années. Pour le moment, nous ne les avons pas. Dès lors, que devons-nous faire pour maintenir a minima notre capacité ? Selon moi, une somme de 10 millions d'euros permettrait d'adapter ces avions aux missions de renseignement électronique. Au-delà, d'autres rénovations s'imposent, de l'ordre de 300 à 400 millions, montant qui, là encore, serait lissé dans le temps. Mais, pour conclure sur ce sujet, je tiens à rappeler que la rénovation des Mirage 2000D est inscrite dans le Livre blanc afin que notre flotte de combat s'appuie sur deux modèles comme c'est le cas pour la plupart des grandes puissances.

Le prix d'un MRTT avoisine les 130 millions d'euros. Si nous ne disposons pas des ressources nécessaires pour passer l'ensemble de la commande, je propose d'acquérir des A330 en version cargo pour soulager notre capacité de transport, quitte à les transformer en ravitailleurs au moment de l'arrivée de l'A400M.

Cela me semble d'autant plus urgent que le processus de perte des capacités est à l'oeuvre, hormis pour le commandement des opérations spéciales qui s'efforce de les conserver a minima.

Pour les drones, je pense qu'il faut compléter le parc de Harfang. Un vecteur coûte 20 millions d'euros et une station sol, 10 millions. On peut donc acheter deux ou trois vecteurs en respectant l'enveloppe de 130 millions d'euros prévue par la loi de programmation militaire.

Enfin, et pour répondre à M. Cazeneuve, je tiens à rappeler que le fait d'avancer les commandes de Rafale ne fait finalement que revenir à la commande initiale. Les économies anticipées lors de la construction de la LPM avaient profité à l'ensemble des armées et, aujourd'hui, seule armée de l'air doit en supporter les coûts supplémentaires. J'appelle donc le chef d'état-major des armées à les répartir le plus équitablement possible.

Le rapporteur s'en étant remis à la sagesse de la commission, celle-ci donne un avis favorable aux crédits du programme « Préparation et emploi des forces (air) ».

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