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Intervention de Alain Rousset

Réunion du 22 janvier 2008 à 15h00
Organisation du service public de l'emploi — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Rousset :

Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, chacun s'accorde à constater, comme l'a fait M. Méhaignerie tout à l'heure, l'émiettement considérable du dispositif. Ainsi, la seule région Rhône-Alpes compte pas moins de 735 organismes ! Mme la ministre l'a indiqué, et cela nous apparaît également évident, il est essentiel de tenir compte des besoins des interlocuteurs : ceux des entreprises, qu'il faut connaître et anticiper ; ceux des chômeurs, auxquels il faut éviter de longues périodes de chômage ; ceux des salariés en reconversion afin d'anticiper la mise en chômage.

La fusion entre l'ANPE et les ASSEDIC apparaît comme un progrès, et je suis prêt, comme Gaëtan Gorce l'a dit avant moi, à la soutenir. Je veux seulement appeler votre attention, madame la ministre, sur le risque que représente le rapprochement de deux métiers différents : le placement et l'intermédiation, d'une part, et le financement, d'autre part, même si les ASSEDIC interviennent de plus en plus au niveau de la formation. Je crains que ne se reproduise une conséquence de la fusion de l'ANVAR et la BDPME : aujourd'hui, le métier de développeur de l'ANVAR est en train d'être cannibalisé par le métier de banquier. Pour siéger au conseil d'administration d'OSEO, je sais que cela n'est pas bon. Je vous livre cette réflexion sans y apporter de réponse, mais pour souligner un problème réel.

Beaucoup de collègues ont évoqué l'action des collectivités locales, des mairies, des départements, des régions. Je crois, madame la ministre, qu'il faut aller plus loin. Le Gouvernement a lancé la révision générale des politiques publiques, pour rationaliser l'organisation de notre pays. Mais, pardonnez-moi de le dire, ce n'est pas un progrès que de confier le pilotage du dispositif au préfet ou à la direction du travail : les pays qui réussissent, eux, décentralisent ce dispositif. Là où ça marche, là où ça coûte le moins cher, là où il n'y a pas de doublon, c'est là où c'est décentralisé. Je suis voisin de l'Espagne, je regarde ce qui se passe en Allemagne et en Italie, et, croyez-moi, ça marche.

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