Pour autant, nous avons besoin de conforter ce bouclier formidable à la lumière de la réalité du système de protection sociale français, sans se référer sans cesse à des comparaisons avec d'autres pays, dont on sait que les systèmes ne sont pas si facilement comparables.
Cette protection sociale, nous devons la défendre car elle est menacée. Elle est menacée par des déficits qui exigent des mesures fortes parmi lesquelles, sans doute, des prélèvements accrus, mais à condition qu'ils soient justes. Elle est menacée aussi par votre action, madame la ministre, qui consiste à demander des efforts toujours aux mêmes, c'est-à-dire aux plus fragiles.
La teneur de ce PLFSS pour 2011 conforte mon point de vue, qu'il s'agisse des nouveaux déremboursements de médicaments, s'ajoutant à une liste déjà bien longue, des franchises médicales, qui voient leur part s'accroître, de la liberté laissée aux dépassements d'honoraires, ou encore de la paupérisation du système hospitalier qui rejaillit sur le plus grand nombre.
Plus encore que ces mesures renforcées mais qui marquent vos orientations depuis plusieurs années, quelques nouvelles décisions méritent d'être portées à la connaissance du plus grand nombre et qui touchent plus particulièrement les jeunes générations.
Je pense notamment à votre décision, malgré le vote d'un amendement de suppression en commission des affaires sociales, de reporter au début du mois suivant la prise en compte de l'allocation jeune enfant, jusque-là accordée le jour de la naissance.