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Intervention de Jacques Grosperrin

Réunion du 19 octobre 2010 à 17h45
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Grosperrin :

Madame la ministre, vous souhaitez conforter la place de la France en matière de résultats sportifs, avec comme objectif le cinquième rang mondial en 2012. Je me félicite que la RGPP permette une meilleure lisibilité des dépenses de fonctionnement, d'investissement et d'intervention. Les crédits de paiement de la mission « sport, jeunesse et vie associative », de 420 millions d'euros pour 2011, puis de 434 millions en 2012 et de 470 millions en 2013, traduisent un réel effort.

Sans revenir sur le rôle du CNDS, je voudrais attirer votre attention sur les financements croisés. Il arrive en effet que les conseils régionaux financent les projets à la même hauteur que le CNDS et, de ce fait, quand celui-ci révise sa participation à la baisse, ils diminuent d'autant leur financement.

La France compte 17 millions de licenciés, dont la moitié dans les zones urbaines sensibles, où un effort sur la mixité devrait être réalisé.

Plutôt que de sport « scolaire », j'aimerais que l'on parle de sport « à l'école ». En effet, dans le cadre du socle commun des connaissances, quelques parlementaires auraient souhaité mettre en place un pilier du sport, du bien-être, à l'école.

Les emplois-jeunes ont fait du tort aux associations sportives en entraînant le départ de bénévoles qui s'investissaient au sein des clubs. Ne faudrait-il pas réfléchir à une mesure fiscale permettant une meilleure implication des bénévoles, par le biais de points retraite, par exemple ?

De la même manière, ne serait-il pas intéressant de mettre en place des cumuls de points retraite pour les athlètes de haut niveau ? Romain Barras, par exemple, champion d'Europe de décathlon, sera professeur d'EPS à l'indice 381 lorsqu'il arrêtera sa carrière.

Dans le même esprit, on pourrait prévoir d'attribuer une prime aux entraîneurs et aux directeurs nationaux, dont certains obtiennent des résultats exceptionnels. Ce serait le moyen de valoriser les cadres sportifs.

Je m'interroge par ailleurs sur l'opportunité de restructurer les réseaux. Il semble que les CREPS, dont le nombre est passé de vingt-quatre à seize, aient du mal à vivre. Ne pourrait-on pas les regrouper, à l'instar de ce qui s'est passé en région PACA ? Le CREPS de cette région intervient en effet jusqu'à Bourg-en-Bresse et Nice, et gère à peu près le cinquième des structures sportives de la France.

En dernier lieu, je regrette que l'on distingue maintenant « sport » et « jeunesse et vie associative » : nous passons ainsi d'une logique de publics (public féminin, jeunes, adultes, handicapés, jeunes des quartiers sensibles, etc.) à une logique de formation, assurée au plus haut niveau par les CREPS.

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