Monsieur le président, monsieur le président de la commission spéciale, monsieur le rapporteur, mesdames et messieurs les députés, je souhaite répondre aux différentes questions sans prétendre, toutefois, à l'exhaustivité, même si j'essaierai de n'oublier personne.
Tout d'abord, d'où vient ce projet de loi ? Je souhaite souligner, à l'adresse de Mme Coutelle, que nous devons saluer l'intense travail de concertation préalable, mené au sein de l'Assemblée nationale depuis 2004 – le président Ollier l'a opportunément rappelé. Le Gouvernement a voulu parachever cette concertation qui a bien eu lieu, contrairement à ce qu'ont pu susurrer certains orateurs.
En outre, le travail réalisé par Dominique Perben a constitué une source directe d'inspiration du présent texte, le rapport Mandelkern en éclairant tout à la fois le contenu et l'esprit.
Enfin, nous devons prendre en compte la situation de nos voisins européens. À ce sujet, Pierre Lequiller a eu raison de montrer en quoi ce projet n'a pas un caractère exceptionnel ni dérogatoire, tant il est vrai que tous les pays, par des voies qui leur sont propres, cherchent à concilier le droit de grève avec le droit des usagers du service public.