Le Conservatoire reste prudent sur la question de l'extension de ses missions et de sa compétence géographique. S'agissant de la valorisation du patrimoine bâti, il faut rappeler que l'objectif exclusif du Conservatoire était initialement la protection des milieux naturels ; il ne procédait alors à aucun achat immobilier. La dimension patrimoniale est apparue ensuite et le Conservatoire détient maintenant des bâtiments qui constituent un avantage pour se procurer des ressources. Le Conservatoire dialogue avec un opérateur britannique spécialisé dans la rénovation à des fins touristiques des constructions historiques de Grande-Bretagne.
La pression de l'urbanisation est un sujet majeur. Il donne de l'importance au Conservatoire, qui apparaît aux yeux des maires comme un instrument d'équilibre pour leur gestion foncière.
Les stratégies d'acquisition du Conservatoire obéissent à des critères stricts. Sont ainsi concernés : les espaces naturels soumis à des pressions multiples menaçant leur intégrité en dépit d'une réglementation protectrice, les sites naturels terrestres ou maritimes qui subissent un processus d'appauvrissement et de banalisation, les zones connaissant des flux touristiques difficilement maîtrisables, les lieux emblématiques qui ne sont plus accessibles au public, les lieux enfin où la maîtrise publique foncière est indispensable pour assurer la continuité des activités.
25 % des sites gérés par le Conservatoire sont exposés aux conséquences du changement climatique. Le Conservatoire est plutôt favorable à l'idée de laisser faire la nature et de ne s'opposer à la montée des eaux qu'en présence de digues anciennes montrant une volonté historique de préserver un site de la montée des eaux.