Ce texte permettra d'ouvrir une brèche dans le mur d'immobilisme et de réaction qui menace notre institution. Il est un premier pas que je vous demande de faire, toutes opinions confondues, sans a priori ni sectarisme. Sans être une fin en soi, il est une première étape vers la revalorisation du Parlement et la modernisation de la vie politique française. Il repose sur un constat et se fixe un but.
Le constat est accablant. Jean-Jacques Urvoas évoquait récemment l'agonie de la démocratie parlementaire. Sans être aussi pessimistes, convenons et reconnaissons ensemble que le discours politique manque aujourd'hui de fraîcheur et de pertinence (« Le vôtre, oui ! » sur les bancs du groupe UMP), d'impertinence aussi peut-être. (Rires et applaudissements sur quelques bancs du groupe UMP.)
Les citoyens semblent se désintéresser de la chose publique. Ils n'aiment plus leurs élus nationaux ; notre image est écornée, abîmée, fossilisée. Les discours démagogiques n'ont pas hésité à stigmatiser l'homme politique et son action. Nous payons aujourd'hui ce lent et long dénigrement de nos institutions et de notre fonction. Le temps est venu de redonner du sens et de la valeur au combat et à la parole politiques, à nos idéaux !
Lors de la discussion générale, Laurence Dumont a affirmé que le temps n'était plus aux grandes discussions et aux petits calculs, mais à l'action. Anny Poursinoff a rappelé aussi que « la fonction de parlementaire demande beaucoup de temps et un engagement total pour assurer correctement les responsabilités qu'elle entraîne. C'est pourquoi il faut s'y consacrer à plein temps. »