Les députés du groupe GDR voteront ces propositions de loi « pour une République décente ». Cette appellation peut d'ailleurs paraître étrange. Nous ne devrions pas avoir à accoler au beau mot de République, qui se suffit à lui-même, un quelconque adjectif qualificatif. Mais votre gouvernement, mesdames, messieurs de la majorité, a atteint un tel niveau d'indécence qu'il est malheureusement devenu nécessaire d'appeler à un minimum de décence.
Nos compatriotes sont écoeurés par ce qu'ils découvrent depuis trois ans et demi. C'est d'abord le ministre du budget qui, pendant trois ans, est aussi le trésorier du parti du Président. C'est le même ministre, toujours trésorier, qui prétend lutter contre la fraude fiscale et qui se rend régulièrement en Suisse pour collecter des fonds pour le parti du Président auprès de ceux-là mêmes qui vont en Suisse pour échapper au fisc. C'est toujours la même personne qui sollicite personnellement la première fortune de France pour de multiples dons et financements politiques alors que, dans le même temps, il lui signe un chèque de 30 millions d'euros au titre du bouclier fiscal et au nom de l'État français. C'est la lamentable affaire Woerth-Bettencourt, symbole des symboles des conflits d'intérêts et de cet insupportable mélange des genres entre l'argent et la politique.
C'est, ensuite, un homme d'affaires déchu qui poursuit de sa vindicte son ancien bailleur de fonds et qui, à de multiples reprises, a été contrecarré par les tribunaux. Il se trouve que, après avoir soutenu le candidat Sarkozy à l'élection présidentielle,…