Monsieur le Premier ministre, pour la sixième fois, des millions de salariés, de familles, de jeunes (Protestations sur les bancs du groupe UMP) sont à nouveau dans la rue pour exiger que vous remettiez sur la table votre mauvais ouvrage de réforme des retraites. Malgré vos discours et ceux de vos ministres sur tous les moyens d'information, plus de sept Français sur dix soutiennent la mobilisation populaire. (« Ce n'est pas vrai ! » sur plusieurs bancs du groupe UMP.)
Ils ne vous croient pas. Ils savent que votre réforme frappe les salariés, les hommes, les femmes, les jeunes, et ce au profit de milliardaires. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Votre réponse n'est qu'arrogance, mépris, mise en cause du droit de grève, provocations, répression. C'est intolérable !
Je vous accuse, monsieur le Premier ministre, de provoquer le désordre, l'affrontement, la paralysie de l'économie du pays. (Protestations et claquements de pupitre sur les bancs des groupes UMP et NC.)
Les enjeux financiers de la capitalisation au profit des groupes privés, déjà sur les rangs, comme le groupe « Malakoff Mederic » de Guillaume Sarkozy, sont, il est vrai, considérables : 50 à 100 milliards d'euros ! On comprend, dès lors, votre intransigeance. Les intérêts financiers sont colossaux pour ceux que vous représentez. (Exclamations sur les bancs des groupes UMP et NC.)