Monsieur Rousset, je partage la façon dont vous avez résumé la problématique du grand emprunt. Cette question ne ressort pas directement de ma responsabilité, mais de celle de la direction générale pour l'armement. Ma conviction est que ce qui est bon pour la technologie française est bon pour la défense et pour l'armée de l'air et que ce qui est bon pour l'aviation civile est bon pour l'aviation militaire. À condition de définir des objectifs capacitaires clairs. Les technologies de l'information sont au coeur de nos systèmes de défense : tout ce qui pourra améliorer notre performance et notre résilience en matière de cyberespace nous aidera. Rares sont les technologies à vocation purement militaire aujourd'hui. Nous avons des pistes pour le grand emprunt mais la question de la base industrielle et technologique de défense pose surtout celle de la compétence humaine dont on dispose. Il faudra faire des choix, de manière à motiver nos ingénieurs et nos techniciens – qui devront être suffisamment nombreux et de qualité – pour participer au développement des technologies innovantes.
Monsieur Folliot, en effet, l'entraînement de nos unités parachutistes n'est pas extrêmement satisfaisant. C'est la raison pour laquelle nous avons mis sur pied un comité interarmées en la matière et accru de 20 à 30 % cet entraînement. L'arrivée des CASA constitue la seule mesure palliative en l'absence de l'A400M. Nous nous efforçons d'entraîner les troupes aéroportées et nos équipages, et de le faire ensemble. Je reste vigilant, afin que nous disposions d'unités bien entraînées et des capacités de haut niveau.