On a un peu l'impression que ce budget n'est pas un budget de crise. L'Union européenne vit une crise interne, de confiance aussi, qui justifierait un renforcement de la solidarité entre les Etats membres. Il faut s'en donner les moyens et ce budget se confond en fait avec la crise sans être un levier pour que les Etats membres en sortent. Le rapporteur nous dit qu'il faut voter pour le moindre mal, je suis bien sûr d'accord sur le principe, mais il faudrait surtout défendre une autre idée devant le Parlement, avec d'autres moyens pour agir contre la crise. La question reste posée des règles de l'Union européenne qu'on ne respecte plus dans les faits, mais que l'on conserve intactes dans le budget. On a par exemple vu que ce sont des fonds chinois qui vont venir à l'aide de la Grèce. Comment cela se reflète-t-il dans le projet de budget ? Il faut avoir le courage de dire que ce budget n'est pas bon, que ce prélèvement n'est pas bon, et qu'on ne se donne pas les moyens d'augmenter la solidarité.