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Intervention de Michel Boyon

Réunion du 12 octobre 2010 à 17h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Michel Boyon, président du Conseil supérieur de l'audiovisuel :

Nous sommes très heureux de participer à cette rencontre, et afin de favoriser le dialogue entre les parlementaires et les membres du Conseil, je me contenterai de quelques réflexions sur la situation actuelle de l'audiovisuel français.

Sur le plan économique, la situation de ce secteur n'est pas complètement consolidée. Elle est même assez fragile, s'agissant des chaînes de télévision privée et des chaînes de radio. En revanche, elle est plus stable pour ce qui concerne les chaînes publiques, en dépit des incertitudes pesant sur les ressources prévues au moment de la réforme de l'audiovisuel public.

Ces difficultés coïncident avec l'apparition de nouveaux usages de la télévision. Les audiences se fragmentent – le temps n'est plus où une chaîne pouvait à elle seule rassembler plus de 40 % de l'audience totale –, notamment parce que la télévision numérique terrestre a diversifié les opérateurs, ce qui était d'ailleurs son objectif. À ces incertitudes s'ajoutent les effets de la crise économique sur les ressources publicitaires.

Dans ce contexte, la position du Conseil supérieur de l'audiovisuel n'a pas changé. Depuis sa création en 1989, il a toujours porté une attention vigilante au service public audiovisuel, à la définition de ses missions et aux moyens mis à sa disposition. Dans le cadre de la réforme de 2009, nous avons notamment beaucoup insisté sur la clarification des missions de France Télévisions et la réaffirmation de l'identité des chaînes – des objectifs auxquels le nouveau président Rémy Pflimlin adhère totalement. Nous veillerons par ailleurs au respect de son cahier des charges par France Télévisions.

Pour ce qui concerne la télévision privée, nous avons conscience que nos groupes audiovisuels ne disposent pas de tous les moyens pour affronter durablement la compétition avec leurs équivalents étrangers. La dimension des deux principaux groupes français, TF1 et M6, est sensiblement inférieure à celle des groupes allemands, britanniques, italiens ou espagnols.

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