Cette pratique est fréquente dans un grand nombre de démocraties parlementaires. Au-delà de 3 000 euros, il me semble utile de publier la liste des donateurs. En Allemagne, par exemple, une affaire récente a montré l'utilité d'une telle disposition.
Concernant ce que j'appelle, pour ma part les micro- partis pour convenance personnelle, il est choquant qu'une même personne physique puisse faire plusieurs dons de 7 500 euros. L'existence de flux financiers entre ces micro-partis et, si j'ose dire, la « maison mère », est tout aussi scandaleuse. Je crois même savoir, mes chers collègues, que la découverte de certains flux financiers, non pas forcément ascendants, mais descendants, a surpris quelques-uns d'entre vous, l'UMP ayant alimenté plusieurs micro-partis à l'insu du plein gré de certains de ses adhérents. Multiplier les micro-partis et laisser circuler les flux financiers entre la maison-mère et ses structures satellites dans le sens ascendant, mais aussi dans le sens descendant, n'est pas sans danger.
Enfin, je reviens un instant, pour m'en tenir à mes cinq minutes, sur l'amendement qui interdit le rattachement d'un certain nombre de parlementaires à des partis d'outre-mer. Cette affaire est tout de même profondément choquante. Appelons un chat un chat : il s'agit du groupe Nouveau Centre, qui s'est rattaché à un parti polynésien…