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Intervention de Jean-Marc Ayrault

Réunion du 14 octobre 2010 à 9h30
République décente — Rappel au règlement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marc Ayrault :

Nous faisons des propositions simples. Elles doivent s'appliquer aux ministres comme aux parlementaires. Elles visent à éviter tout soupçon. Ceux qui pensent que cette initiative peut encourager le populisme se trompent totalement. C'est par la transparence, les règles établies par la loi et respectées par tous, et en premier lieu par ceux qui la votent, que la confiance naît et se renforce.

S'il y a aujourd'hui un doute, un soupçon, si l'on tend à mettre tous les politiques dans le même sac, c'est précisément à cause de cette confusion de genres, et parfois au plus haut niveau. Ce quinquennat a commencé par fêter la victoire au Fouquet's : ce n'était pas seulement un endroit – ce n'était pas qu'un endroit ou l'on prend un verre ensemble, c'était le lieu où se retrouvent toutes les grandes fortunes, tous ceux qui avaient été les partisans et les soutiens de Nicolas Sarkozy pour son élection. Ils étaient heureux de fêter ensemble et avec lui cette victoire, pressentant qu'enfin les choses seraient encore plus favorables pour eux. C'est cela, la République indécente, la République de la confusion des genres, la République de la connivence ! Il faut y mettre fin, si vous voulez que les citoyens aient confiance, et donc éviter tout conflit d'intérêt : c'est bien la moindre des choses. C'est pourquoi, monsieur le ministre, je suis très surpris par votre décision, sur la forme et sur le fond.

J'observe, qu'une fois de plus, les engagements du Président de l'Assemblée nationale ne sont en rien tenus. Hier, nous lui avons demandé, avec nos collègues du groupe GDR, à le rencontrer. Il a répondu positivement. Nous allons lui dire avec fermeté ce que nous pensons et surtout lui demander s'il est capable un jour d'assumer cette responsabilité avec un tant soit peu de courage. Le courage d'un Président de l'Assemblée nationale, ce n'est pas seulement présider les séances ; c'est défendre jusqu'au bout, quoi qu'il en coûte, même si cela déplaît au Président, au Gouvernement et à la majorité, les droits de tous les députés, c'est-à-dire aussi les droits des députés de l'opposition. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)

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