…mais celle de la réforme des retraites !
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, les médecins hospitaliers universitaires, les scientifiques, ont une pratique habituelle, simple, non populiste de la notion de conflit d'intérêts. Ils vivent l'obligation de s'y conformer, non comme une contrainte, mais comme une démarche naturelle, en accord avec la simple morale comme avec la rigueur scientifique.
Ainsi, dans tous leurs travaux de recherche, clinique ou fondamentale, signent-ils un protocole précis garantissant que leur participation à ces travaux, les résultats qu'ils seront amenés à donner et même leur motivation d'entrer dans l'étude sont exempts de toute possibilité de conflits d'intérêts.
Pour ma part, il n'y a aucune malignité dans cette remarque, et j'ai même toujours été étonnée que ce protocole ne concerne pas tout aussi systématiquement – c'est quelquefois le cas néanmoins – leurs parents et alliés de premier degré. J'aurais pour ma part trouvé incompatible d'analyser les effets d'une molécule d'un laboratoire si mon conjoint, mon père ou mon fils avaient pu avoir quelque connivence financière que ce soit avec les résultats de la recherche.