Il est des vicissitudes qu'il faut assumer en républicain conséquent, comme Nicolas Perruchot et moi-même l'avons fait à Blois et à Montreuil.
Mais je voudrais revenir à mon propos parce que mon temps va être bientôt écoulé.
Si ce projet dit de régulation bancaire ne régulera rien, si cette loi n'aura aucunement pour effet de moraliser le capitalisme, c'est que le Gouvernement ne le souhaite nullement. Toujours aussi aveuglé par les paillettes de la finance, ses oeillères idéologiques lui interdisent de penser que l'absence de règles de l'économie casino ne sert qu'à enrichir une petite poignée de privilégiés, tout en mettant la grande majorité de nos concitoyens dans des difficultés chaque jour plus grandes et plus humiliantes.
La doctrine économique fondée sur la libre circulation des capitaux, la spéculation, ce que délicatement vous appelez les « marchés », l'absence de règles et le laisser-faire généralisé est une impasse, une impasse qui coûte très cher à nos concitoyens.
Votre texte n'y change rien et, surtout, vous oubliez une chose, c'est qu'un régime politique ne peut pas être pérenne quand il oublie le contrat social qui assure la cohésion et l'acceptation par les uns du gouvernement des autres. Vous savez bien, monsieur Chartier, que vous êtes arrivé au point au point de rupture, vous le verrez encore dans nos rues demain et samedi prochain. Quant aux Français qui nous regardent, je leur donne rendez-vous pour qu'ensemble nous administrions le coup de pied aux fesses mérité par ce Gouvernement pour qu'enfin nous rompions avec toutes ces mesures qui confortent les injustices. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)