Mais nous n'allons pas arrêter, surtout avec ce qui se passe dans le pays aujourd'hui. Notre peuple se lève. Notre peuple a depuis longtemps compris ce que vous êtes en train de faire. La nouveauté, c'est que notre peuple a pris conscience de sa force dès lors qu'il est rassemblé et qu'il bat le pavé de nos villes pour que justice lui soit rendue.
Les retraites et la régulation n'ont peut-être pas en effet un rapport direct, monsieur Dassault, mais la logique qui inspire vos politiques est la même dans les deux cas de figure.
Monsieur Dassault, vous m'avez distrait de mon propos mais vous n'avez pas contredit le fait que le nombre des plus riches soit en augmentation de 75 % par rapport à ce qu'il était en 2004 ni que les profits affichés au CAC 40 n'aient jamais été aussi élevés. Comme quoi, si cela va mal pour certains, c'est-à-dire pour la masse des Français, cela ne va pas mal du tout pour les privilégiés, qui n'ont jamais nagé dans autant d'opulence.
Mais je reviens à vous, madame Lagarde, puisque, après tout, c'est à vous que je m'adressais. Parler de vision de l'industrie financière est révélateur. Je le dis comme je le pense, madame la ministre, vous avez tout faux.
Au lieu de citer tout le temps l'Allemagne, vous feriez mieux d'examiner la réalité allemande. Qu'est-ce qui fait, malgré les difficultés, la relative vitalité de l'économie allemande par rapport à l'économie française aujourd'hui ? C'est très simple – et je suis sûr que, pour le coup, monsieur Dassault, vous serez d'accord avec moi –, c'est le socle industriel : 40 % du PIB allemand a pour source la production industrielle tandis que, chez nous, à cause du processus de paupérisation qui a été engagé, nous n'en sommes qu'à 14 %. Et alors que l'industrie financière que vous affectionnez tant, madame la ministre, est responsable de la crise que nous traversons…