M. Bernard Cazeneuve nous a demandé quelles étaient les modalités de la concertation autour des externalisations. Lors de la première réunion sur le sujet, qui a eu lieu avant l'été 2009 en présence de M. Christian Piotre, secrétaire général de l'administration, on nous a présenté la démarche et un débat a commencé, à la suite duquel l'ensemble des organisations syndicales ont demandé au ministre d'organiser une table ronde sur l'avenir de la mission « Défense » et sur la question des externalisations. En effet, après le Livre blanc, la RGPP, les restructurations, la réorganisation en bases de défense, l'externalisation apparaît comme un effort supplémentaire, source de nombreuses inquiétudes. Nous voulions donc un débat de fond en la matière. Or seules des réunions bilatérales ont été proposées, auxquelles nous avons refusé de participer. De même, alors que les organisations syndicales réclamaient l'intervention d'un expert indépendant, le cabinet choisi l'a été par le seul donneur d'ordre.
En ce qui concerne les externalisations, M. Cazeneuve a raison de se poser la question du nombre de postes concernés. On a pu évoquer 16 000, voire 25 000 postes, mais la situation ne semble pas arrêtée. Alors que le ministre était auparavant emballé par la démarche au point de vouloir externaliser tout le secteur de la direction interarmées des réseaux d'infrastructure et des systèmes d'information (DIRISI), il semblerait qu'il ait modéré son enthousiasme en la matière. Quoi qu'il en soit, nous restons extrêmement réservés sur la question.
Son cabinet nous a récemment contactés, faisant valoir que le ministre serait désormais sensible à nos arguments, notamment ceux qui concernent une régie civilianisée, optimisée et rationalisée. Il souhaiterait en parler avec nous. Mais si l'on veut se lancer dans une nouvelle expérimentation, pourquoi poursuivre RHL-1 ? Cela n'a pas de sens. En tout état de cause, il est inutile de prétendre que l'on pourra revenir en arrière une fois l'externalisation accomplie.