C'est vrai, et vous le savez bien, car vous-même – je ne vais pas recommencer le laïus de Jean-Marc Ayrault car ce n'est pas mon style –, vous avez à un moment donné dénoncé ces lois successives plaçant en situation irrégulière des personnes qui étaient jusqu'alors en situation régulière. Il y a dans notre pays des sans-papiers qui ont été fabriqués par la loi !
Il faut le dire aux Français, car lorsque vous évoquez la question des sans-papiers, nous avons toujours le sentiment que vous parlez de la dernière personne ayant débarqué à Roissy et qu'il faut renvoyer dans son pays. Or la plupart sont déjà sur notre territoire, y travaillent, pour certains, ont une famille, et souhaitent rester en toute légalité, en payant leurs impôts. Vous voulez faire croire que ce n'est pas le cas, et c'est cela que, pour ma part, je trouve assassin.
Je pense, monsieur le président, que j'ai largement dépassé mon temps de parole. (« Oui ! » sur les bancs du groupe UMP.) Vous avez eu raison de m'inviter à vous faire confiance et je vous remercie de m'avoir laissé conclure. Nous allons, comme nos collègues socialistes, quitter cet hémicycle, où nous n'avons plus rien à dire ni faire. Je vous laisse, chers collègues, terminer entre vous les cinquante articles qui auraient dû être débattus démocratiquement, dans un vrai débat.