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Intervention de Anny Poursinoff

Réunion du 7 octobre 2010 à 15h00
Immigration intégration et nationalité — Rappels au règlement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnny Poursinoff :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, je ne pourrai pas intervenir sur les différents articles : le temps qui nous est imparti est trop court.

Je me permettrai cependant un certain nombre de remarques.

Sans oublier de rendre hommage à M. Pinte et à sa détermination, je citerai une lettre de Flaubert à George Sand : « Je me suis pâmé, il y a huit jours, devant un campement de Bohémiens qui s'étaient établis à Rouen. Voilà la troisième fois que j'en vois. Et toujours avec un nouveau plaisir. L'admirable, c'est qu'ils excitaient la haine des bourgeois, bien qu'inoffensifs comme des moutons. Je me suis fait très mal voir de la foule en leur donnant quelques sols. Et j'ai entendu de jolis mots à la Prudhomme. Cette haine-là tient à quelque chose de très profond et de complexe. On la retrouve chez tous les gens d'ordre. C'est la haine qu'on porte au Bédouin, à l'Hérétique, au Philosophe, au solitaire, au poète. Et il y a de la peur dans cette haine. Moi qui suis toujours pour les minorités, elle m'exaspère. »

Oui, comme Flaubert, je suis exaspérée. En effet, vous avez peur des étrangers, vous avez peur des pauvres. (Protestations sur les bancs du groupe UMP.) Ce matin, vous nous avez montré que votre peur vous aveugle, même quand il s'agit d'enfants roumains vendus à la prostitution.

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