Quant à nous, vous nous imposez le bâillon sarkozien. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Entre l'étranger et les parlementaires que nous sommes, il y a un point commun : nous ne sommes, ni eux ni nous-mêmes, des délinquants. Eux cherchent à vivre de leur travail tandis que nous sommes ici pour nous exprimer librement, au nom du peuple français tout entier, ce que vous nous interdisez. Vous voulez nous réduire au rôle de ces ânes qui ne pourraient dire leur opinion qu'en inclinant la tête dans un sens ou dans l'autre. Vous humiliez la France éternelle. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Nicolas Sarkozy – honte à lui !– met l'éteignoir sur cette France qui fait honneur à nos ancêtres de la Révolution, de la Commune, et qui rayonne aujourd'hui encore, d'Abélard à Edgar Morin, en passant par Jean-Jacques Rousseau, Victor Hugo, Romain Rolland et Marguerite Yourcenar.
Mes chers collègues, nous n'avons pas le temps, puisque vous nous bâillonnez (Nouvelles exclamations sur les bancs du groupe UMP), mais méditez cette phrase de Gracchus Babeuf : « Là où il n'y a plus de droits, il n'y a plus de devoirs ! »