Or, ayant participé aux côtés de Thierry Mariani et de Mme Pau-Langevin à une mission parlementaire, j'avais des centres de rétention une vision bien différente de celle des orateurs que nous venons d'entendre ; je considérais qu'ils s'étaient considérablement améliorés et qu'ils étaient même sous-occupés.
De fait, la CIMADE elle-même a publié hier un rapport indiquant que, dans ma région, le Nord, à Lesquin, 1 941 étrangers en situation irrégulière sont passés au centre de rétention administrative contre près de 3 000 l'année précédente. Les clandestins placés en rétention en 2009 ont été à 95 % des hommes, une centaine de femmes seulement et une trentaine de mineurs ont transité par l'un des deux centres – Coquel étant le second. Autrement dit, on observe une amélioration très nette sur le plan quantitatif. J'ajoute que la CIMADE reconnaît que les conditions matérielles de rétention se sont nettement améliorées et sont désormais satisfaisantes.
Mais suit une critique du discours du Président de la République où transparaît la dualité de la CIMADE, qui fait très bien son travail sur le plan matériel et concret, mais ne peut s'empêcher de faire des déclarations à caractère idéologique.