Je ne vous ferai pas, chers collègues, de procès en mauvaise foi, chacun étant libre de ses assertions, même si je trouve quelque peu suspect que vous fassiez l'amalgame avec les Roms, dossier dans lequel M. Lellouche s'est tellement impliqué, et que vous parliez de fantomatiques expulsions illicites.
Ces critiques très caricaturales portent sur trois points.
D'abord, vous avez souvent évoqué l'intérêt supérieur de l'enfant. Mais sachez que nous y tenons tous ! Chacun a vu ces enfants en détresse, souvent très jeunes, littéralement asservis par des trafiquants, par des réseaux qui les exploitent. Est-ce donc vraiment de l'intérêt supérieur de l'enfant que de les laisser, sans protection aucune, errer sur nos trottoirs ?
Ensuite, vous avez parlé des garanties. M. le secrétaire d'État a fort bien répondu s'agissant des garanties de procédure. Poursuivre, si je puis dire, le procureur de votre vindicte n'a pas beaucoup de sens et nous avons tous compris que, dans l'immense majorité des cas, c'est le juge des enfants qui décidera.
Vous prétendez enfin qu'on ne peut pas être certain de l'application effective ni du suivi de cette convention. Mais comment apprécier le suivi d'une convention si nous ne l'adoptons pas ?
Le groupe UMP votera donc cette convention sans états d'âme, comme l'a indiqué Mme Fort. La Roumanie l'attend depuis longtemps. Nous ne devons pas la décevoir. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)