…le jour où ils seront dans la minorité, ce qui peut arriver. Quels que soient les bancs sur lesquels nous siégeons, nous devrions légiférer pour que le Parlement puisse travailler normalement, constitue un lieu de débat et de réflexion par rapport aux décisions du Président de la République et de son gouvernement. C'est le rôle du Parlement de faire les lois et de contrôler le fonctionnement de l'exécutif.
Aujourd'hui, force est de constater que nous travaillons beaucoup sur injonction du Président de la République, que les textes se succèdent à toute allure, souvent en fonction de faits divers ou même, j'oserai le dire, des décharges d'adrénaline dont le Président lui-même est victime.
L'orientation générale de tous ces textes, c'est la centralisation des pouvoirs. Je ne vais pas les énumérer mais, qu'il s'agisse de la loi sur le logement, de la loi sur l'hôpital ou de la loi sur l'audiovisuel, ils consacrent un autoritarisme et une centralisation extrêmement dangereux pour notre démocratie.
C'est une conception qui glisse vers une atteinte à la démocratie, qui est pourtant un fleuron dans notre pays. Cela inquiète beaucoup les parlementaires de l'opposition, mais aussi un certain nombre de ceux de la majorité, et cela inquiète surtout nos concitoyens. Ce qui s'est passé pour la psychiatrie, par exemple, a soulevé dans le milieu médical, toutes sensibilités politiques confondues, une indignation profondément légitime de professionnels de qualité, qui sont confrontés à des pathologies difficiles et que le Président de la République a traités de manière extrêmement méprisante.