…ce qui est respectable et normal. Mais, je l'ai déjà dit à deux reprises au président Bernard Accoyer, cela n'autorise pas à enfreindre les règles de l'Assemblée nationale, comme cela a été le cas hier soir. C'est profondément choquant, je dirai même que c'est dangereux.
Monsieur le secrétaire d'État, vous prétendez accorder un statut à l'opposition et préserver le droit d'amendement. Mais tous vos actes, ainsi que ceux du rapporteur et de la majorité, contredisent cette intention. D'ailleurs, j'ai répondu hier officiellement par écrit à la lettre du président Accoyer. Rien dans celle-ci ne pouvant être considéré comme une avancée, je lui ai dit que nous étions disponibles pour entamer un dialogue clair et constructif. Mais cela suppose, de votre part, des concessions et la garantie du respect réel, concret, de l'opposition.
Nous ne sommes pas condamnés à un combat de tranchées si disparaît cette volonté d'écraser, d'éradiquer, voire de discréditer l'opposition et d'empêcher toute parole contredisant la communication présidentielle. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Car nous ne sommes pas dans n'importe quel contexte, Jean Gaubert vient de le rappeler. Quand on lit la presse de ce matin et que l'on essaie de faire le point sur les communications présidentielles depuis quinze jours, on s'y perd ! Tout le monde s'y perd : les journalistes, les ministres, et sans doute le Président lui-même !