Madame la présidente, j'aurais aimé vous faire ce plaisir, mais ce sera pour une autre fois ! J'avais d'autres ambitions pour cette journée, qui ont été malheureusement contrariées. Je tiens au moins à pouvoir m'exprimer dans cette enceinte.
C'est la première fois que j'interviens sur ce texte, mais j'ai assisté à la plupart des séances et je m'exprimerai d'abord sur le débat en général. On nous accuse, une fois encore, de faire de l'obstruction. Je pense à une période que j'ai connue, comme nombre d'entre vous, à savoir les années 1997-2002, durant lesquelles, à droite, vous nous avez donné beaucoup de leçons ! Nous avons d'ailleurs le sentiment d'être encore des petits garçons ou des petites filles par rapport à ce qui se pratiquait sur vos bancs à l'époque.
Le vrai problème, c'est que nous avons une conception différente du Parlement. Il y a une véritable incompréhension entre nous et le Président de la République. Sans doute certains d'entre vous sont-ils mal à l'aise ; ils le disent d'ailleurs dans les couloirs de l'Assemblée, mais pas en séance. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) J'avais cru comprendre que nous étions là pour légiférer ; or j'entends depuis quelques mois défendre l'idée selon laquelle le Parlement serait là pour appliquer les décisions du Président de la République.