Je fais évidemment mienne l'analyse de mes collègues concernant la pénibilité.
Au-delà, je reconnais qu'il y a, dans la situation actuelle, une responsabilité « globale » des entreprises et des pouvoirs publics et qui appelle, comme l'a dit Mme Laurence Dumont, une réponse pénale.
Je note cependant que les comportements ont été très différents selon qu'on a eu à traiter des risques liés à l'amiante ou de la silicose. Pour l'amiante, malgré les alertes des uns et des autres, on n'a rien fait pendant très longtemps et les choses sont restées en l'état. Tel n'est pas le cas concernant la silicose, aux conséquences plus immédiates et donc peut-être plus visibles : elle a donné lieu à des recherches permanentes menées par les employeurs, d'abord privés puis Charbonnages de France, pour limiter ses effets ainsi que ceux de l'anthracose, et à des actions efficaces. Mourir d'un mésothéliome de la plèvre dure peut-être peu de temps mais c'est une chose horrible.