Sans doute, l'expertise nécessitant indéniablement des compétences très spécialisées. Il reste qu'il faut non seulement surveiller et encadrer les agences de notation, mais aussi être plus responsable face à elles – et c'est pourquoi nous appelons à la « désintoxication ».
Monsieur Baert, je dois approfondir la distinction entre produits financiers adossés à des actifs et produits financiers adossés à des indices. A priori, le fait que le produit financier soit adossé à un actif, comme le pétrole, ou à un indice ne change rien à la spéculation ou à la manipulation ; il y en a autant dans les deux cas. Ce n'est pas un hasard si l'organisation des marchés de matières premières est à l'ordre du jour du G20.
S'agissant de l'Europe, autant j'ai été sévère concernant les retards sur la régulation et l'organisation des marchés, autant je crois, à titre personnel, que ce qui a été fait cette année sera très utile et permettra de s'organiser pour prévenir les risques systémiques – au point d'ailleurs que, sachant ce que l'Europe couvre, certaines personnes pensent pouvoir acheter des titres d'État sans aucune crainte.
Toutefois, pour ramener la confiance, rien ne remplace le retour à de bons fondamentaux en Europe : le nécessaire doit être fait en matière de finances publiques.