C'est vrai, c'est la gauche qui a créé les centres de rétention car, à l'époque, les étrangers allaient en prison.
C'est vrai, c'est la gauche qui a créé les zones d'attente car, à l'époque, il n'existait pas de statut juridique pour les étrangers retenus.
C'est vrai, c'est la gauche, monsieur Besson, qui a élaboré la loi RESEDA, et vous l'aviez votée à l'époque ; il s'agissait de mettre fin, par des solutions d'apaisement et d'équilibre, des solutions humaines, à la scandaleuse situation qui était celle des sans-papiers après l'expulsion de l'église Saint-Bernard.
Ne doutez pas, monsieur le ministre, que nous serons, dans l'avenir, fidèles à cet acquis, fidèles à cet héritage. (« Très bien ! » sur les bancs du groupe SRC.)
Il est également vrai, monsieur le ministre, que, depuis 2002, nous avons précisément assisté à un démantèlement, à une remise en cause de cet héritage et des progrès que nous avaient permis d'accomplir des gouvernements de gauche. Depuis 2002, notamment par le fait de Nicolas Sarkozy, six textes ont été examinés dans cet hémicycle, qui ont profondément remis en cause le cadre législatif du droit des étrangers et du droit de l'éloignement. Il ne reste aujourd'hui pas grand-chose des acquis de Lionel Jospin et de Jean-Pierre Chevènement.
Contrairement à ce que vous essayez de faire croire, vous n'êtes pas, monsieur le ministre, l'héritier de Lionel Jospin ou de Jean-Pierre Chevènement (Rires et exclamations sur les bancs du groupe UMP)…