Dans la liste des dispositions contraires à notre tradition, figurent, bien sûr, les nouvelles mesures de déchéance de la nationalité, qui étaient au coeur de la surenchère du discours de Grenoble.
Le Président de la République semble avoir oublié que notre République « assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine ». Ce principe est si fondamental qu'il figure dans le tout premier article de la Constitution française, notre loi fondamentale. En conséquence, tous les Français sont égaux devant la loi, quelles que soient leur origine, qu'ils soient français de naissance ou par acquisition.
Le raisonnement présidentiel ressemble à si méprendre, malheureusement, à la distinction opérée par l'extrême droite entre ceux qu'elle appelle les vrais Français et les Français de papier.
Malgré sa Constitution, notre pays, comme l'Europe, a connu des heures noires, marquées par des déchéances massives de nationalité dans la première moitié du XXe siècle.