Comment pouvons-nous expliquer à ces pays du Sud qui nous demandent ce délai que nous refusons de les entendre ? Comment justifier notre refus auprès de nos vingt-six partenaires européens qui nous demandent d'accepter d'augmenter le délai de rétention afin d'harmoniser sa durée dans l'Union européenne ? Pourquoi dirions-nous à ces vingt-six pays, qui ont tous, sans aucune exception, un délai de rétention égal ou supérieur à soixante jours, que nous refusons de modifier ce délai, au risque d'entraîner la rupture du dialogue avec les pays du Sud ?
Madame Mazetier, plutôt que de répéter pour la millième fois que la France avait déclaré qu'elle n'augmenterait pas le délai, j'aimerais que vous répondiez à cette question : Que dit le Parti socialiste aux vingt-six pays de l'Union européenne et à tous les pays du Sud qui nous demandent cette harmonisation ? Il serait intéressant de vous entendre sur ce point – ne serait-ce qu'une seule fois. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)
Madame Mazetier, vous avez énoncé beaucoup d'inexactitudes concernant le projet de loi ; j'aurai l'occasion de les corriger. En voici une, prise au hasard : selon vous, « rien dans le projet de loi ne précise le délai prévu pour le maintien en zone d'attente temporaire ». C'est pourtant le cas : il est prévu un délai de quatre jours, comme pour toutes les zones d'attentes.
Certains l'ont dit, j'ai effectivement quelques souvenirs du Parti socialiste,…