C'est aussi celui dans lequel les demandes d'asile augmentent le plus. Leur nombre est stable au niveau mondial. Depuis deux ans, il a augmenté de 3 % dans l'Union européenne, mais de 45 % en France. Pourquoi cela ? Parce que le droit des étrangers est particulièrement bien respecté en France, parce que le droit d'asile y est particulièrement généreux. Pour prendre un seul exemple, la France est le seul pays au monde où, lorsque le jury de la cour nationale du droit d'asile est constitué, un assesseur représente le Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies. Lorsque les pays européens veulent discuter d'asile et partager leurs expériences avec les États-Unis et le Canada, c'est à Paris que cela se passe, comme ce fut le cas il y a trois semaines. Lorsque la ministre de l'intérieur sud-africaine s'interroge sur la façon dont l'Europe évolue en matière d'immigration, c'est en France qu'elle vient – je l'ai vue aujourd'hui même.
Dès lors, pourquoi n'acceptez-vous pas qu'en la matière, la France mène une politique à la fois ferme et juste ?
Elle est ferme et juste pour l'asile, elle l'est pour l'octroi de la nationalité. En 2009, la France a accordé la nationalité à 108 000 étrangers. Rapporté à la population étrangère par pays, ce chiffre fait de nous un pays particulièrement généreux en Europe : dans la tradition républicaine, l'accès à la nationalité française vient sanctionner positivement la réussite de l'intégration.
Mais ce qui peut-être vous pose problème, et ce qui nous distingue, c'est que, dans ce pacte républicain, nous sommes autant attachés aux droits qu'aux devoirs et que nous essayons de rétablir l'équilibre entre eux.
Ensuite, j'ai noté avec intérêt que vous ne voulez pas répondre sur ce qui n'est qu'un simple constat : Pourquoi les socialistes français sont-ils isolés parmi les partis socialistes et socio-démocrates d'Europe ?