Quelle est la vérité ?
Aujourd'hui, une retraite sur dix est financée à crédit. Voulez-vous continuer dans cette spirale infernale du financement à crédit de notre système de retraites ? Ce que nous voulons, ce que veut le Gouvernement, ce que veut cette majorité, c'est sauver le régime par répartition. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Madame la députée, il n'y a pas cinquante solutions : soit on augmente les cotisations, mais ce serait insupportable ; soit on baisse les pensions, mais ce serait inacceptable. La seule solution viable, retenue par tous les grands pays développés, quelle que soit leur sensibilité politique, est celle de l'alignement de la durée du travail sur l'allongement de la durée de vie.
Nous vivons quinze années de plus que la génération qui nous a précédés. Il n'est pas anormal que nous financions ces quinze années de plus par deux années de travail supplémentaires.
Ce sont des efforts que nous demandons aux Français, c'est vrai, mais nous les demandons, madame la députée, avec discernement. Nous avons intégré, pour la première fois, un dispositif de pénibilité en faveur de ceux qui ont travaillé dur tout au long de leur parcours professionnel. (Protestations sur les bancs des groupes GDR et SRC.) Nous avons intégré les carrières longues, puisque ceux qui ont commencé à travailler avant dix-huit ans pourront continuer à partir avant soixante ans. (Même mouvements.) Contrairement à ce que vous prétendez, nous avons intégré le travail des femmes, avec des dispositifs spécifiques.
Vous le voyez donc : il y a une majorité et un Gouvernement qui défendent la retraite des Français et le régime par répartition. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP et sur divers bancs du groupe NC. – Protestations sur les bancs du groupe GDR.)