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Intervention de Bruno le Maire

Réunion du 28 septembre 2010 à 15h00
Questions au gouvernement — Mécontentement des éleveurs

Bruno le Maire, ministre de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche :

Dans toutes les filières, elle s'améliore. (Rires et exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)

La tonne de lait est à 300 euros, contre 260 euros l'année dernière. L'été a été bon pour la filière des fruits et légumes. La situation s'améliore dans la viticulture. Les prix remontent dans le secteur des céréales et des grandes cultures.

Contrairement à ce que laissent entendre nos amis socialistes, la ferme France est dans la bonne direction. Elle s'en sort et elle y arrivera. (Vives exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)

Il n'y a qu'une seule filière qui souffre aujourd'hui de l'envolée des cours des céréales. C'est, comme vous l'avez indiqué, celle de l'élevage. Il n'est pas acceptable – je voudrais que chacun en prenne conscience – que les prix des produits de l'élevage, bovins ou porcins, continuent à augmenter alors que les rémunérations des producteurs bovins ou porcins stagnent ou ne cessent de baisser depuis plusieurs années. Il n'est pas acceptable que le prix du kilo de viande augmente pour la ménagère alors que la rémunération des producteurs ne cesse de diminuer.

Je lance donc un appel solennel à l'ensemble des acteurs de la filière – industriels privés, coopératives, grande distribution – pour qu'ils fassent en sorte que la rémunération des producteurs s'améliore dans les semaines à venir.

De son côté, l'État, sous l'autorité du Premier ministre et du Président de la République, prend toutes ses responsabilités. Nous avons dégagé 30 millions d'euros d'aide d'urgence pour les éleveurs en difficulté et j'ai annoncé, il y a quelques semaines, un plan de soutien à la filière de l'élevage de 300 millions d'euros sur trois ans dont 100 millions d'euros pour mettre aux normes les installations, soutenir les exportations et faire en sorte que nous mettions de l'innovation dans l'industrie agroalimentaire.

Nous ne laisserons pas tomber la filière de l'élevage bovin et porcin en France. Nous continuerons à prendre toutes les décisions nécessaires en faveur d'une filière qui représente des milliers d'emplois dans notre pays. (Applaudissements sur plusieurs bancs des groupes UMP et NC.- Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)

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